La vie, la mort, deux notions qui me semblent si éloignées, et pourtant si semblables…
La mort, qui vient nous séparer…
La vie, qui vient nous compléter…
Deux concepts qui me font si peur… Et qui se rejoignent pour me faire grandir en tant que femme, en tant que mère, pour adopter ce rôle qui se prépare à s’envoler.

La fin et le début d’un cycle réunis.
Deux choses sur lesquelles nous n’avons aucun contrôle, dont le destin est laissé entre les mains de Dieu, de la vie, de l’Univers.

Comment faire lorsque l’on souhaite donner la vie, alors même que l’on sait la mort si proche ?
Peut-on accueillir un bébé tout en s’apprêtant à perdre celle qui nous a donné naissance ?

Comment faire ce choix consciemment, en sachant que l’enfant portera le poids du décès et du deuil ?
Comment accepter qu’il puisse suivre le même chemin que moi, qui en ait tant souffert ?
Autoriser ou refuser un projet-sens qui ne fait pas sens ?
Ou, au contraire, trouver du sens dans ce projet aujourd’hui ambigu, oscillant entre vie et mort ?
Est-ce ma conception de la mort, qui est elle-même à revoir ?

S’agit-il réellement d’un choix ou d’une décision prise au niveau divin ?
Comment lâcher-prise dans une telle situation, et simplement se dire que ce qui doit être sera ?

La souffrance, la douleur, sont des étapes de la vie.
Peut-on empêcher son enfant de souffrir ?
Ou nous appartient-il de l’accompagner au mieux pour surmonter les épreuves de la vie ?

Qu’est-ce que la mort ?

Elle se définit par la perte et la séparation avec un être proche ou non proche.

Elle est à l’origine d’une énergie de manque, pouvant générer des émotions et sentiments divers et ambivalents, voire antagonistes.

Dans notre culture, la mort est assimilée à l’ombre, à la peur, la tristesse et la dépression.
Mais est-ce réellement le cas ?
La mort ne pourrait-elle pas être considérée comme une forme de libération ?

Je crois pertinemment que, lorsque la Conscience quitte le corps physique, elle accède à une nouvelle forme de vie.
Mais j’ai beau y croire et communiquer avec l’au-delà, mes réponses restent souvent vagues et incertaines.
Pour moi, l’approche de la mort est également source de souffrances et d’angoisses, tant au niveau physique que psychique et émotionnel. C’est là toute la difficulté liée à l’appréhension de cette notion.

Qu’est-ce que la mort ?
Où va-t-on ?
Que se passe-t-il ensuite ?
Quel est le sens de ce voyage ?
Après tout, doit-on réellement y trouver du sens ?
Ou simplement accepter que nous ne saurons jamais ?
Et enfin cesser de lutter ?
Et de poursuivre des chimères ?

La vie, la mort, deux notions sur lesquelles nous n’avons aucun contrôle, qui peuvent arriver subitement, avec ou sans désir…

Et si… ?

Et si je retardais ce projet, le temps que la mort passe ?

Et si la mort frappait de nouveau, alors que j’avais attendu pour mettre en œuvre ce projet ?

Et si la mort n’arrivait jamais, de même que mon bébé, trop vieille pour procréer ?

Et si…

Des et si sans fin qui, probablement, ne mènent à rien.

Alors, pourquoi attendre ?
Pourquoi ne pas vivre simplement l’envie du moment présent ?
Et laisser l’Univers faire son chemin ?
Plaçant, une fois encore, une foi infinie dans le choix divin ?
Persuadée que tout se passera bien, pour moi, pour lui, pour nous.