À chaque fois que je ferme les yeux je vois le sol aride. J’ai envie de pleurer. Des temps anciens refont surface.

La méditation, c’est dur parfois, surtout lorsque j’essaie de bloquer mes ressentis, pour vivre normalement…

Mais bien souvent, je suis mitigée, tiraillée entre deux volontés : vivre en tant que médium hypersensible et vivre “normalement” sans rien ressentir. Pourtant, le choix s’est fait, mais des résistances sont encore présentes pour me forcer à me positionner davantage. À être alignée à 300%. Pour savoir ce que je veux vraiment, quelle vie je veux mener. Dois-je combattre mes démons internes ? Encore ? Ou simplement me laisser submerger par ce que je connais si bien ?

Après une grande respiration, je fais le choix de me laisser envahir. Je sais que je vais pleurer et c’est ok. Mon cœur saigne, c’est comme si j’y étais. Je sens le sol se soulever sous mes pieds. Le ciel gronde au loin, sauf que ce n’est pas le tonnerre. Mon souffle est court, je sens la tempête arriver et j’ai peur. Je n’ai pas peur pour moi, j’ai peur pour eux, pour tous ceux que j’aime. J’ai peur de la séparation et de la finalité de la mort. Je ne veux pas les perdre, je souhaite les protéger de tout mon cœur, mais je suis impuissante face à cette montée des eaux imminente.

Je sais que je ne peux lutter et que les vagues vont tout emporter. Alors, je laisse faire. Je ferme les yeux et me laisse emporter. Je demande à ce que mon âme soit sauvée et que je puisse partir en paix. Que je puisse les rejoindre, les êtres aimés, ceux avec qui j’ai vécu cette vie, mais ceux là-haut aussi. Il y en a tellement, j’ai tellement aimé, j’ai tellement souffert aussi. Il est temps à présent de les rejoindre. J’ai beau croire en la vie après la mort, je suis terrorisée et paniquée à l’idée de partir, de faire le plus grand des voyages car je ne sais où je vais aller vraiment.

Et pourtant, il est temps…

Ça y est, je suis sous l’eau. Je n’ai plus d’air, je ne respire plus. Mon pouls se fait plus lent. Je me sens enfin partir. Je dis Adieu à cette Terre que j’aimais tant, cette Terre que nous avons détruite !

Engloutie, je ne sens plus mon corps à présent mais je suis toujours là, ailleurs, quelque part, en flottement permanent. Je ne ressens pas la douleur, simplement un grand apaisement. Est-ce ça la mort ? Je me sens soulagée mais je suis seule. Seule avec moi-même et les milles pensées qui me traversent l’esprit. Je sens encore l’angoisse de mort qui palpite en moi, comme si mon âme se souvenait de mes derniers instants. De ceux-là mais aussi de ceux des vies passées, de TOUTES ces vies passées. Tout se rappelle à moi sans cesse, c’est une boucle permanente et j’angoisse de savoir la fin si proche sans rien pouvoir tenter, sans rien pouvoir faire. Je suis impuissante voyant toutes ces âmes détruites, ce monde partir en fumée de bien des façons.

Les remords me rongent. Qu’avons-nous fait ?

Nous étions heureux avant, mais nous avons tout fait capoter. Par notre faute, par cette quête de pouvoir permanente. Nous avons voulu plus, toujours plus. Nous nous sommes pris pour des Dieux, mais la Nature a repris ses droits. Elle le fait sans arrêt, et malgré toutes ces vies menées, nous n’avons toujours pas compris la leçon. Nous ne sommes rien face à Elle. La Nature est bien plus forte que l’homme. Nous nous prenons pour des Dieux mais nous sommes infiniment microscopiques dans l’Univers.

Je me sens triste à l’idée d’avoir participé à ce désastre. Je me sais coupable, nous le sommes tous à différentes échelles. J’y ai participé, j’y ai mes tords et ma responsabilité, même si c’était minime parfois. J’y ai participé en tant qu’humaine vivant sur cette Terre. Je l’ai menée à sa perte.

Mais pouvons-nous vraiment parler d’une perte ?

La fin d’un cycle

À présent que le chaos s’est estompé, les images changent et se transforment.

Je vois une Terre nouvelle, une Terre où il fait bon vivre et où tout fleurit. La Nature a repris ses droits et s’est autorisée à vivre de nouveau.

Vit-elle des cycles elle aussi ? Fait-elle aussi partie du grand jeu qu’est le Karma ? Est-ce une leçon que la Terre nous a donné en nous chassant de ses terres pour renaître différemment ? Sommes-nous aujourd’hui à même de revenir pour une autre Mission ? Sommes-nous capables de conserver les terres telles quelles, florissantes ?

L’homme n’est pas mauvais par nature mais saura-t-il se soustraire de cette quête permanente de pouvoir et d’autorité sur les choses et le Monde ?

Ces temps anciens me paraissent si loin et en même temps si présents…

Article du 04/06/2025

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