« Je suis médium », une phrase pas si facile à dire lorsque l’on manque de confiance en soi ou que l’on ne comprend pas ce que l’on vit…

J’ai mis du temps à le comprendre, mais aussi pour l’affirmer pleinement au niveau de mon identité. J’ai dû passer par divers stades et cheminements de pensées. J’ai tout d’abord cru que j’étais folle. Par conséquent, que je serais rejetée par mon entourage, jugée par autrui, que je ne pourrais pas en faire mon métier.  Et, en tout état de cause, que j’étais beaucoup moins douée que d’autres qui le pratiquaient depuis longtemps. Pourtant, je me trompais. Une fois cette faculté conscientisée, tout s’est mis en place et développé à une vitesse exponentielle, et mon complexe d’infériorité s’est dissipé grâce au travail de développement personnel.

La médiumnité, un sujet ambigu

Ce qui est certain, c’est que depuis petite, j’ai toujours ressenti une espèce d’ambiguïté au sujet de la médiumnité. J’étais passionnée par les séries télévisées du genre « Médium », où Patricia Arquette utilise ses dons pour aider les services de police dans leurs enquêtes criminelles, mais il ne s’agissait pour moi que de fictions. Communiquer avec les morts, lire l’avenir, cela n’existait pas, j’en étais persuadée. Et, en même temps, j’ai toujours perçu la présence de mon défunt grand-père maternel à mes côtés, un grand-père que je n’ai jamais rencontré de son vivant mais que j’ai l’impression de connaître et que je sens très souvent près de moi, de manière subtile.

Je me souviens également avoir fait quelques rêves prémonitoires, en particulier un au sujet du décès d’une personne de mon entourage, dont j’ai appris la mort deux jours plus tard.

Il m’arrivait enfin de me moquer gentiment de ma mère et de ce que je pensais être des sottises de jeunesse, lorsqu’elle nous racontait s’être rendue à des ateliers chamaniques et d’hypnose régressive dans les vies antérieures. Ou bien de ma grand-mère, lorsqu’elle m’affirmait lire certaines choses dans les cartes, qui se révélaient systématiquement erronées. Toutes ces pratiques étaient pour moi ubuesques et « perchées », et j’ai grandi avec cette idée.

De manière tout à fait paradoxale, j’adorais la magie, j’ai essayé de la développer sans succès, et j’ai été élevée dans une philosophie réincarnationniste. J’ai toujours eu la croyance que nous choisissons la famille dans laquelle nous décidons de nous incarner. J’ai néanmoins mis du temps à en comprendre tous les tenants et aboutissants. Un doux mélange donc d’un j’y crois, je n’y crois pas, mais qui finalement n’engendrait aucune conséquence négative. Du moins pendant quelques années…

C’est en 2017 que tout a commencé

Tout a ainsi réellement commencé en 2017, suite au décès de ma grand-mère maternelle et à une énième dépression qui m’amena, cette fois-ci, dans les tréfonds de mon âme. Je faisais face à un épuisement quotidien, à une tristesse profonde, à un manque d’envie. Mon seul dessein était de pleurer et de rester scotchée devant la télé pour ne pas entendre mes pensées. Ma vie était creuse, je m’ennuyais de mon célibat, de mon métier, de mes occupations, bref de tout.

Deux options se sont alors offertes à moi : soit en finir pour stopper le calvaire dans ma tête, qui se répercutait au niveau physique, soit changer de vie pour faire en sorte qu’elle soit meilleure et me permette de m’épanouir. La première solution, qui hantait mon esprit depuis toujours, n’a pas retenu mon attention. J’ai toujours été persuadée que la lumière se trouvait au bout du tunnel.

J’ai donc débuté une psychothérapie et un bilan de compétences, qui m’ont amené à me former en art-thérapie, en sophrologie, puis en hypnose. Ne sachant pas ce qui me plaisait ni dans quel domaine je souhaitais me reconvertir, j’ai opté pour le plus pratique. Autrement dit, un apprentissage intéressant, proche de chez moi et hors temps de travail (financé en partie par le Fongecif). J’ai ainsi eu la possibilité de conserver mon emploi de juriste le temps nécessaire à mes études.

J’allais en cours le soir pour suivre différents modules (psychopathologie, psychanalyse, psychosomatique, symbolisme, systémie et autres), ainsi que des ateliers pratiques le week-end. J’étais ainsi au travail la journée, en cours de psychologie le soir, en formation pratique quasiment tous les week-ends, et en thérapie pendant mon temps libre. Vie sociale de l’époque zéro, état émotionnel apocalyptique. Quant aux expériences nouvelles, elles m’ont été servies sur un plateau d’argent. J’ai en effet pu m’essayer à de nombreuses disciplines, comme le collage, le mandala, le théâtre, la danse, l’argile… C’est ainsi que j’ai pu, petit à petit, me reconnecter à mon corps et à mes émotions…

Je vivais des angoisses inexplicables

C’est également à cette période que les crises d’angoisse se sont intensifiées pour devenir quotidiennes. La mélancolie, les peurs viscérales, la sensation d’oppression, les pleurs ne me quittaient pas. Ils me hantaient parfois même plusieurs fois par jour. J’entendais des espèces de brouhaha dans ma tête, des pleurs, des dénigrements envers moi-même et les autres, des pensées parasites. Dès que je me retrouvais en formation ou en séance de sophrologie, je voyais défiler devant moi des images macabres, des scènes de guerre, des pendaisons… Et ce que mes yeux soient ouverts ou fermés. Je ne comprenais absolument pas ce qu’il m’arrivait, pourquoi moi, comment arrêter tout ça. Ce genre de thérapie m’a permis de comprendre énormément de choses sur moi-même et mes schémas familiaux. Pour autant, elle ne m’aidait absolument pas à passer outre mes difficultés. Mes angoisses, le chaos généré par mes émotions et mes visions persistaient.

J’ai énormément expérimenté

J’ai testé toutes sortes de méthodes thérapeutiques. J’ai démarré par le recours à une psychologue clinicienne, puis l’art-thérapie, la sophrologie, l’hypnose… J’ai même essayé la gestalt-thérapie, la psychogénéalogie, le reiki et l’écriture intuitive. Ce avant d’arriver à des méthodes énergétiques plus libératrices. Les lectures m’ont également apporté, pour comprendre et parfaire mon analyse de moi-même. J’ai finalement dépensé énormément d’argent en moi-même et en mon bien-être intérieur. À l’heure où j’écris ces lignes (janvier 2022), je suis comblée dans tous les domaines de ma vie. Je ne regrette pas un seul instant mon parcours et mon investissement. Si c’était à refaire, je le referai de la même façon.

Je me suis en effet rendue compte que chaque petit pas était en réalité une importante étape, m’ayant permis bon nombre d’apprentissages, pour aujourd’hui accepter pleinement que je suis médium. Et ainsi développer ma propre méthode thérapeutique de Désengrammation cellulaire.

Avant d’aller plus loin, je vais essayer de vous raconter comment tout a commencé…

Désengrammation cellulaire soins