Qu’est-ce que le passage d’âmes ?

Comme un effet de mode, j’entends de plus en plus de personnes parler de leur vocation à être passeurs d’âmes. D’autres, au contraire, s’offusquent, voyant cette capacité appropriée par une majorité de personnes qu’elles estiment illégitimes. Comme si finalement, le passage d’âmes devait être réservé à une certaine catégorie.

Mais de quoi s’agit-il exactement ? Est-ce un don octroyé à une minorité ? Pourquoi recherche-t-on cette faculté ? Est-ce quelque chose de « beau », de plaisant ? Je vais tenter de traiter ces questions au sujet du passage d’âmes dans le présent article, sans pour autant imposer une vérité absolue. Pour moi, il n’existe pas. Chacun possède ses propres filtres et donc sa propre réalité.

Définition du passage d’âmes

Pour comprendre la notion de « passage d’âmes », il faut d’abord s’intéresser à celle de « passeur ».

Selon le dictionnaire Larousse, un passeur est une « personne qui conduit un bac, qui fait passer des voitures, des personnes d’une rive à l’autre d’un cours d’eau », ou encore une « personne qui fait clandestinement passer une frontière. »

Se basant sur cette définition, un passeur d’âmes est donc une personne qui fait passer aux âmes une frontière, se trouvant dans l’invisible a priori à un niveau « ascendant » et plus lumineux que celui où elles se trouvent initialement. C’est également ce qui est mis en avant dans le célèbre film « Le sixième sens » de 1999 (Spoiler alerte) où le jeune Cole, qui voit des gens qui sont morts, fait la rencontre de Malcom et l’amène doucement à prendre conscience de sa mort afin qu’il puisse passer de l’autre côté, vers la lumière.

L’état d’errance selon Allan Kardec

Si Allan Kardec ne donne pas de définition du passage d’âmes, il avance des théories intéressantes sur le sujet dans son ouvrage « Le livre des esprits ». En effet, il nous informe, grâce à la collaboration de certains esprits ayant aidé à l’écriture de cet ouvrage, que l’homme ne se réincarne pas systématiquement immédiatement après la séparation du corps.

Ils peuvent alors passer dans un état d’errance pour une durée plus ou moins longue, allant de quelques heures à quelques milliers de siècles. Il semblerait alors que, dans l’intervalle des incarnations, ces esprits attendent dans des mondes particuliers qui leur sont affectés et qui s’apparentent à des bivouacs et des camps de repos. “Ce sont des positions intermédiaires parmi les autres mondes, graduées suivant la nature des Esprits qui peuvent s’y rendre, et ceux-ci jouissent d’un bien-être plus ou moins grand.”

Le témoignage de Julien

Bien qu’il soit difficile de démontrer scientifiquement l’existence de telles aires de repos, certains témoignages semblent aller dans ce sens. C’est le cas par exemple deJulien qui, dans ses rêves diurnes, a de manière récurrente pu observer des « flots de personnes à double sens. Cela peut se manifester par des rivières de gens dans les deux sens, des tuyaux de gens, des autoroutes de gens, des escalators. Parfois je suis pris dedans, parfois j’observe. Il y a foule. Il est arrivé que je vois une personne pakistanaise paniquée s’écrier « que se passe-t-il ? Papa a provoqué un accident de voiture ! »

Cela m’a interrogé sur l’idée d’âmes en partance. » Il s’agirait alors davantage d’âmes en errance que d’âmes en partance, bien qu’aucune certitude ne puisse, bien sûr, être prononcée. La théorie d’Allan Kardec pourrait donc être validée, du moins par Julien.

Des camps de repos pour les âmes en errance ?

Il est ainsi mis en avant qu’il existerait des mondes assimilables à des camps de repos pour les âmes en errance. De ce postulat émergent d’autres hypothèses, à savoir que ces dernières ont la possibilité de rester sur ce plan en état d’errance ou, au contraire de passer à un plan supérieur plus lumineux. Il semblerait en effet que certaines âmes apprécient ce plan « inférieur ». Il se rapprocherait de celui qu’elles ont connu de leur vivant. Comme pour tout être humain, je considère que tout esprit possède son libre-arbitre et donc le choix de procéder ou non à une ascension.

La douleur des âmes

Il me semble également que d’autres âmes se trouvent parfois bloquées dans leur douleur, voire même dans le déni de leur mort. Ainsi, elles seraient empêchées d’accéder à un plan plus évolué. En effet, ne sachant pas qu’elles sont décédées, comment accéder à un plan supérieur dont elles ne peuvent avoir ni connaissance ni conscience ?

Sur ce point, je me souviens d’une anecdote que m’a livrée mon amie médium Ana Johann. Elle m’a raconté qu’un jour, alors qu’elle se trouvait dans le garage d’un proche, elle a aperçu une âme, une personne décédée en l’occurrence, qui n’avait absolument pas conscience de sa mort et qui continuait de travailler dans son garage comme elle le faisait de son vivant. La scène lui paraissait tourner en boucle, et tournera encore probablement pendant quelques temps.

Le témoignage d’Ana

Dans son livre « Si la médiumnité m’était contée », Ana témoigne également d’une expérience au sujet d’un jeune homme qui venait de disparaître près de chez elle. Touchée par cette histoire, elle s’est intéressée au cas de Mathéo et nous avons ensemble et à distance essayé de nous connecter à lui, grâce à la photographie du Journal. Nous souhaitions en savoir davantage sur sa disparition.

Dans son ouvrage, Ana retranscrit mots pour mots l’entretien qu’elle a eu avec Mathéo, expliquant qu’elle fut immédiatement frappée par le fait que celui-ci ne lui semblait pas avoir conscience d’être mort. « Cette sensation est difficile à décrire, j’avais l’impression qu’il était enfermé dans une pièce sombre, sans lumière ni issue possible, comme s’il pouvait uniquement entendre ma voix. » Elle lui a alors parlé posément et, lorsqu’il lui a demandé ce qu’il lui arrivait, elle lui a annoncé tout aussi calmement qu’il était mort.

Une vague d’émotions

« Cette parole fut suivie d’une vague d’émotions soudaines. Je captais rapidement qu’il s’agissait des émotions de Mathéo, de ses lamentations, de ses larmes, d’un profond désarroi mêlé à de la tristesse. Je les ressentais fortement et des larmes se mirent à couler sur mon visage. J’avais l’impression de vivre la situation à sa place. » Elle a ensuite poursuivi la discussion, l’amenant à accepter sa mort, à laquelle il refusait de croire.

L’expérience d’Ana démontre ainsi que certaines âmes n’ont tout simplement pas conscience de leur mort, notamment lorsque cette dernière a été brutale et inattendue.

L’ascension des âmes

Le passage d’âmes parait donc avoir pour objectif d’amener les âmes en errance qui le souhaitent à poursuivre leur ascension vers des plans plus lumineux et supérieurs à celui dans lequel elles sont. C’est exactement ce qu’a fait Ana avec Mathéo, en l’invitant à ouvrir une « porte », afin que les esprits se trouvant derrière, qui s’apparentaient pour elle à des êtres de lumière, puissent par la suite l’accompagner, voire le prendre en charge.

Le jeune homme ne sachant pas comment faire pour ouvrir cette « porte », a sollicité l’aide de mon amie, qui lui a alors transmis télépathiquement une image présentant une brèche lumineuse, lui permettant de reproduire par lui-même l’exercice. Mathéo est alors passé de l’autre côté, dans un endroit bien plus lumineux que celui où il se trouvait. Il a par la suite recontacté Ana pour lui faire savoir qu’il était en paix.

Comment se déroule le passage d’âmes ?

Le passage d’âmes peut se dérouler de bien des manières, en fonction de la sensibilité de la personne en charge et de la personnalité de l’âme, ainsi que de son vécu.

Je m’élève un peu contre les idées reçues et tiens à souligner que, si le passage d’âmes s’avère beau dans sa finalité, il ne s’agit pas forcément de quelque chose de féérique, lisse, doux et agréable. En ce qui me concerne, c’est même tout le contraire, vous allez comprendre pourquoi à travers mon propre témoignage.

Mon témoignage

Il faut savoir que depuis toujours, les esprits désincarnés viennent à moi sans que je n’ai fait appel à eux. Ils me font revivre leur décès, me faisant visionner des images d’accidents, de meurtres et de suicides comme si je regardais un écran de cinéma. Ils me font entendre des cris, des pleurs, des appels au secours. Je perçois des émotions fortes et subites qui ne sont pas les miennes. Enfin, je ressens les douleurs associées à leur décès, finalement comme si c’est moi qui suis morte.

Si cette époque est révolue, les expériences que j’ai pu vivre ont été un véritable calvaire. Mes douleurs émotionnelles et physiques étaient intenses, à tel point que j’ai failli appeler le Samu. Cette fois-là j’ai eu l’impression de me faire broyer de l’intérieur pour cause d’empoisonnement. J’ai mis du temps à comprendre que je communiquais avec certains esprits et qu’il m’appartenait d’effectuer des passages d’âmes pour soulager mes maux.

Une expérience de passage d’âme

Un matin, je me suis hâtée pour aller travailler. À l’époque, je n’avais pas conscience de mes facultés médiumniques. Je ne pensais même pas qu’il était capable de communiquer avec les morts.

En sortant de chez moi, j’ai claqué la porte de mon appartement et j’ai inséré la clé pour fermer la serrure. C’est alors que j’ai senti quelque chose se poser sur ma bouche. Je l’ai réellement senti sur moi, tout en sachant que je ne le vivais pas vraiment dans ce monde. Un film s’est alors déroulé sous mes yeux ouverts.

Je voyais la porte de chez moi, tout en observant cette même porte qui n’était pas la mienne parce qu’elle était différente. En réalité, ce n’était pas moi mais une jeune fille blonde, tirant vers le châtain, que j’observais en train de se faire enlever. J’avais l’impression d’être elle, de vivre ce qu’elle vivait. Était-ce réel ?

J’avais l’impression d’être elle

Un tissu était posé sur sa bouche pendant qu’une main lui soutenait le dos. J’ai observé les pieds de la jeune fille glisser sur le sol, pendant que quelqu’un la tirait par le buste. Je l’ai vu perdre connaissance, j’ai ressenti toutes ses émotions, et plus particulièrement sa peur. J’ai eu du mal à me mouvoir, mon corps est soudainement devenu flasque et j’ai senti mes pensées se disperser. Une angoisse s’est faite sentir dans ma poitrine, jusqu’à me tirailler. J’ai eu envie de pleurer et de crier. J’ai appuyé sur le bouton de l’ascenseur pendant que le film continuait de se dérouler sous mes yeux ouverts.

Alors au volant de ma voiture, j’ai continué de voir cette jeune fille. Elle était, cette fois-ci, dans un endroit sombre, probablement une cave. Elle était assise sur un lit de fortune, le matelas jauni par l’humidité. L’odeur était nauséabonde, je l’ai également sentie comme si j’y étais. J’ai entendu un bruit sourd, mon estomac s’est tordu de douleur, et ma cheville a commencé à me faire extrêmement mal.

J’étais terrifiée

J’avais l’impression d’être elle, d’ouvrir les yeux et de comprendre que je me trouvais dans un endroit sombre, totalement inconnu. Je l’ai observé scruter les environs du regard, elle était enchainée aux pieds, d’où la douleur. J’étais horrifiée, elle aussi probablement car la peur me pétrifiait littéralement de l’intérieur. Je l’ai vu pleurer à chaudes larmes, crier et hurler son désespoir, se mettre debout sur son lit et lacérer les murs avec ses ongles meurtris, dont j’entendais le grincement comme une craie sur un tableau noir.

J’ai vu cette jeune femme dans cet état de perdition pendant trois longs jours, ressentant toutes ses émotions et notamment son angoisse, sa tristesse, sa détresse et son désespoir, comme si elles étaient miennes. Je ne comprenais pas ce qu’il se passait, qui elle était, où elle pouvait être retenue captive. J’étais persuadée qu’elle était vivante. Je me demandais pourquoi elle m’était apparue et ce que je devais faire pour l’aider. J’était désespérée et ne savais absolument pas quand mon supplice allait s’arrêter.

J’ai décidé d’affronter mes peurs

Au bout de trois jours, j’ai décidé d’affronter mes peurs et mes émotions. Il faut dire que j’avais l’habitude de vivre ce genre de phénomènes (le jour, la nuit, éveillée, endormie, en état de méditation, d’hypnose, sophronique, bref tout le temps), mais jamais pendant une durée aussi longue. Habituellement, je faisais une grosse crise d’angoisse, pleurais un bon coup et tout finissait par s’envoler. Mais là non. Je me suis donc installée en position de méditation et ai commencé à parler à la jeune fille avec des mots rassurants. Au bout d’un moment, je l’ai prise dans mes bras et elle s’est immédiatement envolée, sous une forme noire un peu comme une fumée sombre, emportant avec elle les émotions, les sons, les images et les douleurs.

C’est un médium qui, quelques temps après et à ma grande stupéfaction, m’a expliqué que je vivais les prémices d’une communication avec les défunts.

Aujourd’hui, je me suis moins impactée par la douleur des entités

Aujourd’hui, la façon dont je vis le passage d’âmes est beaucoup moins impactant. Outre ma compréhension du phénomène, j’ai soigné nombreuses de mes blessures. J’ai en effet pris conscience que plus je soignais mon âme et les traumatismes passés (dans la vie actuelle, mais également en lien avec mon bagage généalogique et karmique), moins j’étais impactée par la présence des esprits. Afin de vous en donner une idée plus précise, j’ai envie de vous parler d’une expérience mystique vécue au mois de mars 2021. Celle-ci ayant eu lieu très récemment, il m’est aisé de vous apporter une transcription précise.

Une expérience mystique de mars 2021

« J’entends des voix dans ma tête, elles proviennent du côté droit. Je ressens tout à coup une émotion qui n’est pas la mienne, comme bien souvent il s’agit de la tristesse. Je ne m’y habituerai jamais je crois.

Cette fois-ci, je sens qu’il y en a plusieurs, une famille peut-être ? Je visualise alors le signe que mes guides m’ont transmis il y a maintenant près de deux ans, que j’utilise à chaque passage d’âmes. Puis, j’imagine au-dessus de moi une porte de lumière. Une fois cette ouverture effectuée, je demande à ces âmes près de moi de rejoindre la lumière. Certaines sont prêtes à le faire rapidement et sans négociation, d’autres non.

L’histoire d’un petit garçon

Cette fois-ci, c’est un petit garçon de 8/10 ans qui a besoin de me raconter ce qui lui est arrivé. Il ne peut pas partir comme ça, aussi rapidement, il a besoin d’être rassuré. J’entends dans ma tête, du côté gauche, « enfant battu », avant que des images n’apparaissent.

Ce petit garçon brun en salopette bleue, est recroquevillé sous la table de la cuisine. Ses mains tiennent ses mollets découverts, les larmes coulent sur son visage marqué. Sa mère ne trouve rien de mieux à faire pour le réconforter que de lui apporter une part de tarte. Mais ce n’est pas de ça dont il a besoin…

Je le voyais avec mon 3e œil

Je le vois à présent près de la fenêtre, elle est grande ouverte. Il n’en peut plus, il est à bout. Il se tient à la balustrade, l’escalade, pour finalement se jeter dans le vide. C’est maintenant son corps allongé, écrasé au sol, que j’observe. Trois étages, ce n’est pas rien. Il y a peu de sang mais je sais qu’il est mort parce que je vois son âme quitter son corps et se rapprocher de ses parents.

Sa mère, le regard plein d’effroi (je le vois, je le ressens en moi), pousse un cri strident (je l’entends), et vient se blottir dans les bras de son mari, qui lui, semble serein malgré le drame qui se joue (je ne ressens pas d’émotions de sa part). Tout ce qu’il s’est passé et qui m’a été montré, je l’ai vécu comme si l’histoire était la mienne.

Ça s’est imposé à moi

Je n’ai rien demandé, ça s’est imposé à moi, comme toujours. Alors, je l’accompagne par la pensée, avec douceur et compassion, vers cette porte de lumière pour qu’il puisse enfin trouver l’apaisement recherché (en espérant que c’est bien le cas !). Voilà, il passe de l’autre côté, il me remercie, il n’a désormais plus besoin de moi. Je ne sais pas l’expliquer mais je le sais et je le sens dans mon corps. J’ai effectivement l’impression qu’un poids se lève à l’intérieur de moi, jusqu’à totalement disparaître. Enfin, les douleurs et les émotions finissent par s’apaiser, elles m’apparaissent moins vivaces. Je me sers enfin de mon pendule pour littéralement demander la désengrammation des mémoires de ces âmes qui se sont ancrées en moi. »

La transmission d’un enseignement

J’ai vécu de nombreuses expériences de passage d’âmes en très peu de temps, comme s’il s’agissait d’un enseignement qui m’était transmis. À tel point que j’ai même aidé au passage d’animaux écrasés et d’une âme que je ne peux qualifier d’humaine. Sa forme me paraissait davantage extra-terrestre… Ce passage d’âme “étrange” a été totalement différent de ceux dont j’avais l’habitude. En effet, l’ascension s’est effectuée à la vitesse de la lumière, comme si un flash lumineux transperçait soudainement le ciel. L’énergie était également particulière…

Il existe différentes manières d’effectuer des passages d’âmes

Il existe différentes manières de procéder au passage d’âmes, en fonction de notre personnalité, de notre vécu, de nos croyances, etc. Mais également de la nécessité de l’entité qui, parfois va avoir besoin d’être rassurée, de livrer son histoire… Personnellement, à chaque passage je visualise un symbole associé à une porte de lumière. Je sais que certaines personnes préfèrent dessiner un triangle sur une feuille de papier dans lequel elles inscrivent le prénom du défunt, soit parce qu’elles le connaissaient, soit parce qu’il leur a communiqué. D’autres encore adressent une prière pour accompagner le passage, ou visualisent une cheminée violette qui s’étend jusqu’au palier recherché. Il existe encore probablement beaucoup d’autres façons dont je n’ai pas connaissance.

Le passage d’âmes, une faculté ouverte à tous ?

Ainsi, à la question de savoir si tout le monde peut effectuer des passages d’âmes, je réponds oui sans hésiter. Je me suis toujours heurtée contre les croyances et les idées reçues. J’ai été systématiquement contrariée lorsque l’on m’a affirmé que j’étais missionnée pour effectuer des passages d’âmes, qu’il s’agissait d’un privilège, de quelque chose de beau, et que je devais être honorée.

Comme expliqué dans l’article « Qu’est-ce qu’un médium ? », je pense que nous sommes tous médiums. Ipso facto, nous sommes tous passeurs d’âmes. Nous avons tous cette capacité enfouie en nous, qui se développe ou pas, et à différents degrés.

Penser qu’il s’agit d’un honneur équivaut à considérer que le passage d’âmes est réservé à une minorité et, par conséquent, à une élite. Or, j’estime qu’aucun être humain n’est supérieur à un autre.

Le témoignage de Yoann

Les expériences m’ont également apprises qu’avec certains protocoles, les personnes qui se considèrent comme dénuées de perceptions, peuvent arriver à des résultats très concluants. C’est le cas par exemple de Yoann, malgré l’absence de facultés médianimiques développées. Il a appris énormément à ce sujet lors d’un stage de deux jours en magnétisme, pour finalement expérimenter par lui-même.

L’expérience de passage d’âme

« Mon ex compagne a depuis longtemps des perceptions extra-sensorielles très développées notamment la nuit. Dès la première fois où elle est venue chez moi, dans le couloir menant à mon appartement, elle a senti qu’il y avait une personne présente. En rentrant après la formation, je me dis pourquoi ne pas tester avec le pendule.

Je commence l’expérience comme le formateur nous l’a expliqué. J’utilise le pendule, et en posant la question, « y’a t’il quelqu’un » (je ne sais plus exactement les mots que j’ai utilisés). La réponse fut oui et une direction m’a été donnée. Il avait dit de suivre la direction et qu’au moment où j’allais la rejoindre, mon pendule commencerait à tourner dans tous les sens. Ce fut le cas en effet. J’ai commencé à rentrer en communication avec elle, en lui posant notamment la question de savoir si elle voulait de l’aide afin de passer dans l’au-delà. La réponse fut oui.

L’utilisation d’une prière

À partir de ce moment là, je pris mon livre afin de lire la prière liée à ce phénomène. Dès le début de ma prière, j’ai pu sentir une sorte de flux énergétique commencer à parcourir mon corps en démarrant des pieds. Au fur et à mesure, elle montait le long de mon corps. C’était très intense, je pouvais réellement sentir ce flux parcourir mon corps, ce n’était pas la création de mon imagination, j’en suis persuadé.

À la fin de la prière, le flux continuait de monter. Et au moment de terminer ma prière, j’entendis une voix me remercier deux fois. J’ai senti les larmes monter en moi, et d’un coup tout a disparu. En deux secondes, j’ai senti que cette âme était partie, rejoindre d’autres âmes dans l’au-delà.

Ce fût très intense émotionnellement car j’ai pu réaliser pour la première fois de ma vie que j’avais ressenti une expérience dont les mots sont difficilement explicables, et pourtant je sais ce que j’ai vécu. Alors oui, il est impossible de tout expliquer avec les mots, il faut parfois le vivre. »

En l’occurrence, Yoann a choisi de vivre son expérience et de chercher une âme, qu’il pensait présente dans son couloir, pour lui proposer son accompagnement. Mais bien souvent, cette expérimentation se fait contre son gré. C’est pas exemple le cas de Lilie, dont le témoignage, outre son côté émouvant, me parait particulièrement intéressant. 

Le témoignage de Lilie

« Raconter une expérience que l’on a vécue n’est jamais vraiment évident. Par où faut-il commencer ? Est ce que je vais aller trop loin dans ce que je vais raconter ? Qu’est ce que les personnes qui vont lire ce que je partage vont penser ? Et en même temps c’est aussi une belle thérapie, un accompagnement que l’on s’accorde dans l’écriture et le partage avec soi-même et les autres. 

Me voici donc ici, à partager ce que j’ai vécu récemment. Un passage d’âme. J’avoue que je n’ai pas su de suite ce qu’il m’arrivait. Heureusement que Myriam a été présente pour m’accompagner à distance, par message avec beaucoup de bienveillance vers cette nouvelle expérience. 

Une arrivée inopinée

J’étais donc assise à table, tranquillement après avoir diné, il devait être 22h et quelques. Lorsque c’est arrivé j’étais encore chez mes parents, ma mère à l’étage en train de bouquiner et mon père devant la télévision. La période était assez compliquée pour moi à ce moment-là. J’avais beaucoup de fatigue accumulée mais également beaucoup de déblocages en train de se mettre en place. (Ça c’était la petite aparté pour comprendre aussi pourquoi ca a pu être aussi fort, peut-être que j’étais trop fatiguée, et pour sûr pas préparée du tout !) 

J’étais donc assise tranquille, et j’ai eu l’impression que le temps s’est arrêté, comme si les images de la télé avaient été mises sous pause, la respiration de mon père aussi, comme si tout était en mode « freeze ». J’ai ensuite eu une détonation énorme dans la tête, un véritable tonnerre à l’intérieur et la sensation que quelqu’un était en train d’y entrer. S’en est suivi un vertige énorme, je ne sentais plus mes jambes alors que j’étais assise. Lorsque j’ai réalisé ce qu’il m’arrivait, j’ai eu un déclic, comme si j’étais revenue dans l’instant présent.

L’impression de faire un AVC

Cela a duré très peu de temps mais suffisamment pour avoir eu assez peur d’être en train de faire un AVC. Mon côté gauche a été complètement paralysé, notamment au niveau de la vue. Le droit m’appartenait. Mais mon œil gauche en revanche… je sentais bien que ce n’était pas moi qui regardait à travers mon œil. La sensation également de sentir les deux hémisphères de mon cerveau fonctionner de manière totalement autonome, comme si elles s’étaient totalement dissociées. Et toujours des vertiges.

J’ai donc envoyé un message à Myriam pour partager avec elle ce qu’il m’arrivait – après avoir dit à mon père que je ne me sentais pas très bien quand même, que c’était étrange … dans le doute de vraiment faire une attaque. Myriam m’a donc posé quelques questions, et m’a guidée. Et je ne la remercierai jamais assez d’avoir été présente à ce moment-là. La sensation que la partie gauche de mon corps ne m’appartenait plus a duré un moment. S’en sont suivis des acouphènes très forts. Puis la nausée.

Un passage d’âme à faire

Et c’est là que Myriam m’a dit qu’il y avait sûrement un passage d’âme à faire. J’ai donc pris une grande inspiration et ai quitté le salon pour rejoindre ma chambre, non sans mal. Puisqu’après la détonation, les acouphènes, les vertiges, la nausée, des frissons entiers m’ont traversé le corps. J’avoue que je me suis aussi demandée si je n’étais tout simplement pas malade. Et tout ce temps, cet œil gauche qui regardait le monde pour quelqu’un d’autre que moi.

Sur les conseils de Myriam, j’ai donc pris mon pendule et lui ai demandé si il y avait un passage d’âme à faire. La réponse a été sans appel. Seulement à part les sensations très intenses, je n’entendais pas l’âme présente avec moi et qui vraisemblablement était venue me trouver. En revanche, les nausées et acouphènes s’amplifiaient dès que j’en parlais avec Myriam. Ne l’entendant pas, j’ai donc posé les questions à travers le pendule. Au fur et à mesure des échanges, j’ai commencé à comprendre qui était avec moi. J’ai fondu en larmes.

Une enfant d’une dizaine d’années

La fatigue, la situation, de réaliser ce qu’il était en train de se passer aussi. J’avais avec moi une enfant d’une dizaine d’années pas plus. Et même si je ne l’entendais pas, je devinais son visage et son corps enfantin. Quelqu’un lui avait fait du mal et elle n’avait pas conscience de ne plus faire partie du monde des « vivants ». Elle voulait rester avec moi. Je pouvais sentir sa frayeur et sa peur. Lorsque je lui ai demandé par le pendule si quelqu’un lui avait du mal, ce dernier m’a répondu comme lorsque nous sommes enfants et que l’on n’ose pas dire oui par peur des représailles, en oscillant. 

C’est là que Myriam m’a dit qu’il faudrait que je l’aide à partir vers la lumière. Et après avoir parlé dans le vide, dans ma tête, en chuchotant, et en essayant de trouver les mots justes, les mots rassurants, en visualisant une belle lumière chaude, bienveillante, protectrice, elle a accepté de marcher avec moi jusqu’à elle. 

Je n’étais pas prête à vivre cela

J’ai tellement pleuré. Je n’étais pas prête à cela. Je l’ai accompagnée et elle a accepté de partir vers ailleurs et d’un coup les acouphènes se sont arrêtés, j’ai retrouvé ma vue à gauche – non pas que je ne voyais pas mais je ne la contrôlais plus. J’ai senti sa petite main dans la mienne. Comme une douce chaleur fraîche.

Alors je me rends bien compte en relisant cela que c’est totalement dingue, je m’internerai moi-même à vrai dire. Et pourtant, je sais que je n’ai rien inventé de ce que j’ai ressenti. Une fois qu’elle est partie, tout s’est arrêté. J’ai retrouvé mon corps, plus de vertige, plus de frissons, plus de nausées, mais une grande tristesse de savoir qu’elle avait souffert, qu’on avait pu lui faire du mal. D’un autre côté un soulagement aussi de savoir qu’elle est en paix maintenant et qu’on ne pourra plus lui faire de mal. 

Cette petite fille je ne la connaissais pas. Je n’ai aucune idée de la façon dont elle m’a trouvée. Elle m’a aidé autant que je l’ai fait. En m’empruntant ma vue, elle me l’a aussi rendue. J’ai longtemps douté de ce dont j’étais capable. De ce que je pouvais vivre, ressentir, percevoir. Elle ne m’a pas trouvé par hasard. Elle m’a accompagnée autant que je l’ai fait, si ce n’est plus. Ça a été puissant, j’ai eu très peur.

C’est normal d’avoir peur

Et si un jour cela vous arrive, sûrement que vous aurez très peur aussi. Et c’est normal. Tout comme il est normal de tout remettre en question et de se dire que j’ai une putain d’imagination débordante. Parce qu’en effet, j’en ai une ! Je sais cependant, que cette nuit-là, ce que j’ai vécu était très réel. Ce n’était pas le premier passage d’âme que je faisais… mais c’était le premier aussi intense et avec autant d’ « effets ». »

Nous venons ainsi de démontrer qu’absolument tout le monde peut effectuer des passages d’âmes, de manières diverses et variées, parfois de manière volontaire, parfois non.

Nous pouvons donc tous effectuer des passages d’âmes

Par conséquent, il est également envisageable de considérer que nous pouvons effectuer des passages d’âmes la nuit pendant notre sommeil, sans même en avoir conscience. Le livre des esprits semble d’ailleurs aller dans ce sens en exposant que « Le sommeil délivre en partie l’âme du corps. Quand on dort, on est momentanément dans l’état où l’on se trouve d’une manière fixe après la mort. Les Esprits qui sont tôt dégagés de la matière à leur mort ont eu des sommeils intelligents ; ceux-là, quand ils dorment, rejoignent la société des autres êtres supérieurs à eux : ils voyagent, causent et s’instruisent avec eux ; ils travaillent même à des ouvrages qu’ils trouvent tout faits en mourant. »

Le témoignage de Julien

Procéder à des passages d’âmes pendant le sommeil, c’est ce que pense avoir vécu Julien. Merci à lui de m’avoir gentiment livré son témoignage.

Des passages d’âmes la nuit

« Il y a un rêve avec un jeune homme que je ne connais pas qui est très mécontent, triste et qui en veut à ses parents et d’autres. Il ne veut pas aller les rejoindre à un endroit « plus haut », un pallier. Je passe du temps avec lui et je le persuade de m’accompagner sur ce chemin ascendant. Je perçois que des gens l’attendent là-haut, et lui dis. Il me répond qu’ils n’en n’ont rien à foutre de lui, mais je perçois qu’ils ont prévu un goûter pour l’accueillir et que ce qu’il dit n’est pas vrai. Arrivés à mi-chemin je m’arrête et lui dit qu’il doit continuer tout seul. Il voudrait que je l’accompagne, mais je lui réponds que je ne peux pas y aller. Alors, il continue seul. »

Même pour quelqu’un dont les facultés médianimiques sont développées, il est difficile de savoir ce qu’il y a après la mort, ce qu’il se passe dans cet autre monde, ces autres univers. Je pense que ce qui s’y trouve ne peut être expliqué ni détaillé par des mots. Il semblerait toutefois que l’on puisse rejoindre les personnes que nous avons connu et que nous aimions de notre vivant. Aussi, pour conclure cet article, j’ai envie de vous livrer quelques extraits du livre des esprits, sachant que les questions sont posées par Allan Kardec, alors que les réponses apportées par des esprits.

Comment l’âme est-elle accueillie à son retour dans le monde des Esprits ?

« Celle du juste, comme un frère bien-aimé attendu depuis longtemps ; celle du méchant, comme un être que l’on méprise. »

Nos parents et nos amis viennent-ils quelquefois à notre rencontre quand nous quittons la terre ?

« Oui, ils viennent au-devant de l’âme qu’ils affectionnent ; ils la félicitent comme au retour d’un voyage, si elle a échappé aux dangers de la route, et l’aident à se dégager des liens corporels. C’est une faveur pour les bons Esprits quand ceux qui les ont affectionnés viennent à leur rencontre, tandis que celui qui est souillé reste dans l’isolement, ou n’est entouré que d’Esprits semblables à lui : c’est une punition. »

Les parents et les amis sont-ils toujours réunis après leur mort ?

« Cela dépend de leur élévation et de la route qu’ils suivent pour leur avancement. Si l’un d’eux est plus avancé et marche plus vite que l’autre, ils ne pourront rester ensemble ; ils pourront se voir quelquefois, mais ils ne seront pour toujours réunis que quand ils pourront marcher de front, ou quand ils auront atteint l’égalité dans la perfection. Et puis, la privation de la vue de ses parents et de ses amis est quelquefois une punition. »

À toi lecteur, je t’invite à expérimenter le passage d’âmes par toi-même. Tu peux laisser un commentaire en bas de page, afin de nous faire part de tes expériences et des enseignements. 😊

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