Quel est le sens de la vie ?

Cette question m’a souvent taraudé l’esprit, et ce depuis ma plus tendre enfant. Pourquoi vit-on ? Pourquoi meurt-on ? À quoi sert la vie ? Quel est le sens de tout ça ? Si c’est pour finalement mourir ?

Une réponse générale ?

Longtemps, j’ai pensé que la réponse devait être la même pour chacun. L’homme naît et meurt, pourquoi ? Pourquoi faire ? Quel est le but ? A-t-il des choses à accomplir ? Est-il vraiment sur Terre pour apprendre, expérimenter, grandir et évoluer ?

Avec le temps, je me suis remise au centre du processus, me demandant alors : Qu’en est-il pour moi ? Quel est le sens de ma vie ?

Qu’en était-il pour moi ?

La thérapie m’a aidée à comprendre que ma vie était dénuée de sens. En tout cas, je n’y trouvais aucun sens. Je ne comprenais pas pourquoi j’étais sur Terre, ni ce que j’avais à y faire. Pourquoi étais-je faite ? Quelle était ma mission ? De toute façon, j’étais condamnée à mourir un jour, alors à quoi bon ?

J’avais l’impression de subir au quotidien, qu’aucun choix ne m’était alloué. Tout était trop dur, la vie n’était que souffrance. Je n’avais aucune envie, aucun désir. J’allais au rythme du flot qui s’offrait à moi, bon ou mauvais. Rarement bon d’ailleurs. Je souffrais à l’intérieur, j’avais envie de mourir, de “retourner à la maison”. Je ne savais pas où elle était, mais j’étais persuadée que ce serait mieux qu’ici.

J’ai mis du temps (et de l’argent)

Ma thérapeute de l’époque m’a aidée à faire le tri en moi.

Comprendre que ma vie n’avait pas de sens était déjà un premier pas. En effet, par cette conscientisation, je m’offrais la possibilité d’en trouver un. Mais comment faire ? Pour quel métier étais-je faite ? Qu’est-ce qui pourrait m’épanouir ? Toutes mes questions s’avéraient constamment sans réponse car au fond, la réponse était simplement “je ne sais pas”.

Je ne savais pas de quoi j’avais envie, ni ce qui me faisait vibrer. En réalité, rien ne me faisait plus vibrer depuis longtemps.

Il m’a donc fallu soigner mon âme, exprimer ce que mes cellules avaient à dire, parler, essayer, changer…

Thérapie, formations, stages, reconversion professionnelle, voyages… J’ai dit oui à tout ce qui me faisait vraiment envie, pesant le pour et le contre entre ce feu qui m’animait et mes peurs de manquer d’argent. Étaient-elles légitimes ces peurs ? Oui, mais elles ne devaient pas guider ma vie. J’avais des économies, du temps pour me refaire une santé financière, je n’allais pas crouler sous les dettes, j’avais droit au chômage… Tout en restant réaliste et rigoureuse sur la tenue de mes comptes, j’ai décidé de me faire plaisir ! Car c’est par le plaisir que je reprendrais goût à la vie.

Des petits pas

J’ai fait des petits pas pour me trouver, retrouver du sens et ainsi mon essence.

Sur conseil de ma thérapeute, jour après jour, j’ai noté dans un carnet trois choses positives pour moi. Au début, je me suis forcée. Puis, petit à petit, ce fut de plus en plus facile et évident. Je pouvais noter la vue d’un ciel étoilé, comme la présence d’un papillon coloré à mes côtés, l’inscription à une formation, le succès d’un dossier… Ce qui m’a aidé à aller de l’avant.

Le premier gros constat a été mon bore-out. Le droit ne me procurait aucun plaisir, si ce n’est dans les 2/3 premiers mois. Après cela, n’existaient plus qu’ennui et lassitude. Il me fallait donc changer !

J’avais des rêves : une vie épanouie, quelqu’un avec qui la partager, des voyages… J’étais persuadée qu’en ayant un travail plaisant et un compagnon aimant, je serais comblée. Je me suis donc fixé ces objectifs !

Et je les ai atteints, tous les uns après les autres. Je suis profondément heureuse et je suis fière de ça. Moi qui n’avais connu que la tristesse profonde, je découvrais une nouvelle facette de ma personnalité.

Mais être heureuse ne m’empêchait pas parfois de manquer de sens…

En fixant le but, je m’éloignais du chemin

Écrire ces lignes me permet aujourd’hui de comprendre qu’en me fixant sur le but, je m’éloignais du chemin. Comme si atteindre les objectifs pouvaient permettre l’épanouissement. Comme si, entre le départ et l’arrivée, rien ne comptait finalement. Et me connaissant, éternelle insatisfaite, je serais finalement déçue.

Si aujourd’hui je suis heureuse et comblée dans tous les domaines de ma vie, il n’en reste que, parfois, je suis en quête de sens. Parfois encore, je me sens vide à l’intérieur et je ne comprends pas.

Je refais le point

Alors je refais le point. Quel est le sens de ma vie aujourd’hui ?

Hier, c’était de me réjouir dans mon travail. Puis, de rencontrer quelqu’un de bien. Finalement, de construire une vie stable et épanouissante.

Une fois que j’ai obtenu tout ça, qu’en est-il ? Le sens de ma vie réside-t-il dans des actions, des comportements et des opportunités ?

Je me suis donc demandé quel était le point commun entre tous ces objectifs, pour réellement comprendre le sens de ma vie. Le mien, celui de personne d’autre.

Suis-je venue sur Terre pour apprendre, évoluer et faire grandir mon âme ? Peut-être. Cette question ne me semble plus aussi intéressante qu’avant. Je n’ai pas envie d’être sage, de “bien” faire ou de “mal” faire, de faire “grandir” mon âme. Cette affirmation me semble même culpabilisante. Je décide donc de m’éloigner de cet objectif qui ne me parle plus autant qu’avant.

Ce que j’aime par-dessus tout c’est expérimenter.
J’aime la nouveauté, j’aime comprendre. J’aime explorer, que ce soit à travers des voyages, des enseignements, des épreuves… En réalité, j’aime découvrir la vie sous toutes ses facettes.

Le sens de ma vie : expérimenter

J’ai ainsi compris qu’actuellement le sens de ma vie est d’expérimenter. J’ai besoin de nouveauté pour découvrir, apprendre, comprendre, connaître, et peut être passer ensuite à autre chose.

Alors je me demande : que n’ai-je pas encore expérimenté dans cette vie ? Ou de manière plus positive, qu’ai-je encore à expérimenter ? Qu’est-ce qui serait vraiment nouveau ?

Je peux dresser 1.000 listes. Le monde est empli de nouveautés.

Envies.
Besoins.
Nouveautés à découvrir.
Choses impossibles.
Trucs complètement fous…

Il m’est important de poser mes envies et de désigner des priorités, pour redonner du sens à mon incarnation terrestre.

Immédiatement, certaines choses me sont venues. J’ai été juriste, j’ai travaillé en cabinet d’avocats, j’ai été salariée. Je suis auto-entrepreneur, j’ai développé ma propre méthode, j’ai déposé ma marque, j’ai conclu des partenariats. J’ai voyagé, j’ai fait le tour de l’Australie, je suis allée deux fois dans le désert pour le 4L Trophy. Mais j’ai été triste, en burn-out, en bore-out, en conflit, en soumission. De même, j’ai eu l’impression de subir, d’être maudite et malheureuse. J’ai été célibataire endurcie, indépendante, solitaire et seule. Aujourd’hui, je suis médium et thérapeute. Parmi mes expérimentations médiumniques, il y a eu la vision à distance, la communication avec les morts, la sortie hors du corps. J’ai écrit et publié des livres. Je me sens heureuse, comblée, chanceuse.

Désormais, qu’ai-je envie de tester profondément ? Quelle facette de la vie ai-je envie de découvrir ?

Et une fois que mes listes seront dressées ?

Une fois que mes listes seront dressées et mes priorités désignées, je verrais comment procéder.

Autrement dit, quels moyens puis-je mettre en œuvre pour me permettre d’y accéder. Et ce de manière très concrète. Bien souvent, c’est la combinaison réflexion, désengrammation (le projet de naissance de mes parents fait-il sens ?) et action qui s’avère la plus efficace. En effet, l’action concrète dans la matière qui permet d’ancrer les choses et d’aller de l’avant.

Ai-je besoin de communiquer ? Remodeler mon emploi du temps pour me permettre d’écrire, par exemple ? Transmettre autre chose ? Passer le relais ?

Je note également mes peurs, comme le fait de diminuer mes revenus. Concrètement, est-ce envisageable financièrement ? Oui. Alors, go !

Pour moi, c’est en nourrissant cette étincelle d’envie que nous pouvons trouver du plaisir. Et ainsi créer, s’épanouir, changer, évoluer, remodeler, transformer…